LES PIÈCES

Les lignes de flottaison

Écrans, publicité, infos en boucle, notifications…
Nous sommes submergés !
Que devient notre contact direct avec le monde ?
Et si une ligne de flottaison nous habitait tous ?
Un récit sous forme d’enquête partagée

Présentation courte :

La pièce Les lignes de flottaison pose les questions suivantes : lorsque nous sommes progressivement dépossédés de notre attention, que devient notre contact direct avec le monde ? De quelle manière l’a-t-on perdu ? Comment le retrouver ?
En une heure, Nicolas Deliau navigue sur une marée de doutes, déniche des dérisions, s’arrache à des certitudes, traque l’ironie puis vogue vers un salut jubilatoire.
Un récit sous forme d’enquête partagée avec le public.
Et si une ligne de flottaison nous habitait tous ?
Une représentation où la matière première est invisible, impalpable et pourtant tellement présente. Une quête essentielle.

À propos de la pièce :

Les lignes de flottaison est un seul-en-scène d’une heure.
Un monologue ponctué d’interventions sonores déclenchées par l’interprète et de courtes lectures.
Il est fait appel au vécu de l’auteur, son savoir chaud, de ce qui a provoqué une bascule existentielle jusqu’au chemin de sa résolution.
Du savoir froid, issu de recherches universitaires – sans aller jusqu’à la conférence – est pris à témoin. La revendication politique sur la réappropriation de l’attention dont nous sommes progressivement dépossédés est assumée.

Il s’agit d’un objet construit, d’un récit, d’une autofiction performée, d’un pamphlet, d’un conte, d’un auto-documentaire romancé, d’une palabre mise en scène, d’un parcours thérapeutique vers un retour au réel, d’une enquête partagée.
Note d’intention :

Nous perdons progressivement notre attention, du fait de l’hyper sollicitation dont nous sommes l’objet, ce qui a des conséquences sur ce que l’on est en mesure de visualiser au niveau de notre corps comme une ligne de flottaison.
Une ligne qui est capable de monter sans que l’on puisse se poser afin qu’elle baisse. Elle peut avoir tendance à nous submerger, nous déborder, nous faire sombrer.

Des écrits sérieux sur l’ Homo Distractus commencent à apparaître. La plupart sont issus de rapports médicaux ou universitaires, traités avec gravité. Il existe à présent, avec ce texte mis en scène, le parcours d’un ancien « chaviré » qui témoigne. Le sujet est abordé avec ironie afin de ne pas être sentencieux et de créer un décalage
nécessaire au propos.
Ma voix raconte, en rehaussant ses mots de quelques gestes, d’un rien de technique et d’accessoires. Une parole qui prend appui sur l’humour et la dérision afin d’alléger son dire.
Les lignes de flottaison retracent un parcours qui a pris plus de deux ans à aboutir. Des mois d’investigation solitaire suivis d’autres mois de recherches guidées. Un itinéraire d’écriture jalonné pas à pas de rencontres qui nourrissent un propos essentiel.
Un récit prend alors forme sans savoir au départ laquelle adopter. La genèse d’une narration qui s’émancipe, grandit, se déploie, prend corps et s’approprie le plateau.

Écrit et interprété par Nicolas Deliau

Regard extérieur Michaël Allibert

CE QUE JE FAIS ICI - LE POURQUOI
entete_travaux

Hyperfocale

L’hypnotiseur est parti, fâché.

Que faire de cet état ?

Que se passerait-il si on décidait volontairement d’abdiquer ? Comment cela serait-il possible ? Être dans une stase, lâché là, enfermé en nous ? Qu’arriverait-il alors ? Arriver soi-même à aboutir à un état non productif, non contemplatif, non méditatif ? Voudrait-on y rester à tout prix si on s’y sentait mieux que jamais ? Pourquoi en sortir ? Comment en sortir ?
Extrait:

Un lit de rivière, compter jusqu’à dix puis se réveiller, attendre un gravier qui entraîne un caillou puis neuf autres. Ne pas se réveiller. Rien. Habiter un tronc, patienter, pas une feuille ne tombe, on doit être en été. Rien. Le temps se fait long, une inspiration, une expiration, parvenir à bloquer. La suite. Je pars en arrière, j’y reste. Merci pour tout ce que vous faites, le chef d’orchestre me sourit emballez c’est pesé.

Regard Extérieur Florence Loudcher – Théâtre 8 oz

NICOLAS DELIAU

Margaret mon Amour

Au théâtre on vous raconte des histoires.

Certains sont amoureux de Marilyn, des promesses de ses portraits. Ils aiment les plaisirs simples.

D’autres préfèrent s’attacher à de vraies valeurs. Ils se sentent bien dans l’air du temps.

Ils aiment Margaret.

Écrit et interprété par Nicolas Deliau

Regards extérieurs Michaël Allibert, Nathalie Masseglia, Olivier Debos

« La société n’existe pas en tant que telle » Margaret Thatcher

Présentation courte

Un homme vit avec des insécurités et décide alors d’interroger son passé. Il fait des découvertes, s’expose à des révélations. Au début, il n’y a pas grand-chose, une volonté, une mélodie, un désir. Puis vient la vocation, soudaine, irrévocable. Il entend la musique du monde. La société a besoin de lui comme il a eu besoin d’elle autrefois. En vous racontant son cheminement, un homme fait le pari de vous convaincre.

Margaret son Amour, Margaret notre Amour.

Et si nous étions depuis toujours guidés par un orchestre qui nous accompagne partout avec ses mélodies magnifiques, qui en serait le chef ? Une vocation, ça peut nous prendre à tout moment. Ça pourrait vous arriver aussi.

« Dire aux hommes qui se sont échoués

Qu’on peut refaire sa vie plusieurs fois

Sans un mot, tout recommencer

Se prendre en charge et pas charger l’état »

Allons danser – Michel Sardou

Les pubs pour moi, ce sont comme de petits Haïkus qui viennent illustrer, en une seule phrase, un sentiment, qui viennent égayer nos vies. Comme un tube de l’été qui nous accompagne sur plusieurs semaines. Le goût des choses simples, le pays où la vie est moins chère, réveillez le lion qui est en vous. À chaque fois une petite touche d’envie, d’espoir.

À propos de la pièce

Margaret mon Amour est un seul-en-scène d’une heure.

Un monologue ponctué d’interventions musicales déclenchées par l’interprète. L’autofiction du début devient cheminement, rythmé par les extraits sonores et le dévoilement d’une galerie de portraits.

Au fur et à mesure de la construction du personnage qui apparaît sous les yeux du spectateur en un récit continu, on sent poindre une vocation. Les révélations qui ont lieu transforment progressivement les désarrois en certitudes. Une prise de conscience s’installe.

Au cœur de la fresque des personnages, un nouveau visage se dessine. Les propos personnels portés par l’interprète deviennent universels. Les bascules existentielles sont partagées. Dans le public, au-delà de simples spectateurs, des disciples virtuoses en puissance.

J’ai depuis longtemps (ai-je besoin de vous le rappeler ?) défendu l’idée que le particularisme dû à notre histoire unique a pour conséquence obligatoire l’urgente nécessité d’un programme qui conforte mon désir incontestable d’aller dans le sens d’un projet porteur de véritables espoirs, conforme au choix réellement impératif d’une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques.                

Je pense que c’est clair.

Note d’intention

Nous sommes accompagnés, nous sommes guidés par une harmonie collective qui nous suit partout, qui nous rassure. Ce que j’appelle la musique du monde. À travers des figures majeures du XXème siècle, j’ai voulu présenter aux spectateurs des éléments constitutifs de l’orchestre qui produit cette musique.

Sous la forme d’un récit, un homme découvre cet Air du Temps qui nous enchante, dans lequel nous baignons. Il veut rejoindre cette symphonie impeccable qui le fascine. Faire partie de cet orchestre et, pourquoi pas, en devenir le chef ?

Il s’agit de saisir un sujet, le mettre en lumière et le retourner. Utiliser l’ironie pour imaginer ce qui pourrait se passer chez une personne qui fait le choix exclusif de se laisser porter par cet Air du Temps. En faire un pamphlet contre la facilité de suivre des influences. Une fois la dérision décelée, on entend véritablement un manifeste pour une pensée autonome, à l’opposée des décisions successives du personnage au plateau.

Nicolas Deliau

Certains ont pu voir 1984 comme un avertissement. De façon plus positive, de nos jours, on devrait plutôt le voir comme un manuel d’instruction.

«Il y a des hommes, des femmes et des familles et aucun gouvernement ne peut rien faire sans l’intermédiaire des gens et les gens doivent d’abord s’occuper d’eux-mêmes.»

Margaret Thatcher