On est pas à un paradoxe près

Bonjour,

Pour mon 20ème envoi, j’ai une question existentielle.

Pas de quoi fournir un sujet du bac philo,
Ou peut-être celui de 2030,
Mais quand-même.

Un questionnement me poursuit,
Simple :

Comment continuer à vous parler de déconnexion,
Tout en vous envoyant des mails ?

En même temps,
(Expression bien bien à la mode),
Est-ce que je vous parle de déconnexion ?

Genre allons-y nous sommes tous des moines,
On va vivre dans des yourtes,
Porter des sarouels ?

Et c’est parti !
Deux pots de yahourt,
Un bout de ficelle,
Et tiens, ton Iphone 14 !

Pas du tout.

Sans aller jusqu’à l’adorer,
(Je rappelle qu’on adore que son Dieu, j’y reviendrai,
(Dans précisément 7 paragraphes)),
J’apprécie pleinement mon téléphone.

Pas seulement parce qu’il fait calepin pour des idées de chroniques,
Appareil photo pour des clichés d’horizons,
Enregistreur de bruits d’oiseaux,
Qu’il a remplacé mon Ipod,
Qu’il me fournit en podcasts géniaux,
Et qu’il me permet même de téléphoner !

C’est plus d’équilibre digital dont il est question ici.
Parce que tous ces bénéfices,
Notes, Camera, Dictaphone, Baladeur, Radio,
Bein ça devrait juste me prendre le temps de leur usage.
Non ? Pour vous, aussi ?

Pourtant c’est bien loin d’être le cas.
Pardon. C’était bien loin d’être le cas.

J’avais pas envie de rejoindre les statistiques,
Genre passer 4h par jour (c’est la moyenne),
Devant 5 pouces de pixels (c’est la moyenne).

Parce qu’il y a un truc qui existe dans la vie,
Et que j’adore.
Et là je suis légitime pour l’adorer.
La preuve 5 lignes plus bas.

Ce truc tout bête s’appelle l’enthousiasme.
Et vous savez quoi ?

Le mot enthousiasme vient du grec En Theos
Avoir les Dieux en soi.

Et ce genre de sentiment n’a rien à voir avec un quelconque mysticisme,
La moindre doctrine ou religion,
C’est juste une joie, une exaltation, un élan.

En physique on parlerait de sublimation,
Passer directement d’un état solide à un état gazeux.
C’est une métaphore, évidemment…

J’imagine que chacun a sa propre définition de l’enthousiasme.
Un sentiment très fort et qui survient rarement quand on est seul,
Qui se partage très volontiers,
Et surtout,

Surtout,

Qui ne m’arrive quasiment jamais quand je suis devant un bout de plastique luminescent.
Mais plutôt :
Dans la nature,
Avec des amis,
Pendant un concert,
Au cours d’une discussion,
Devant un verre de muscat sec,
Ou plusieurs de ces cas de figures entremêlés.
Et toute autre activité dont la censure clôture cette phrase à l’instant.

Je reviens à ma question du début :
Comment continuer à vous parler de déconnexion,
Tout en vous envoyant des mails ?

Bein déjà :
Pas en vous parlant de déconnexion, mais d’équilibre digital,
Parce que je sais pas si vous avez remarqué, mais il me semble qu’on a bien dépassé le point d’équilibre, là,
Et que notre attention est en chute libre,
Et puis aussi en vous parlant vraiment.
Je m’explique :

Après vous avoir envoyé environ 12 000 mots,
Sous forme d’électrons recyclés en pixels photoniques,
(Des caractères agencés en mots puis en phrases sur votre écran, donc…),
J’aimerais vous envoyer des mots sous une autre formes,

Des plosives, des fricatives, des syllabes sonores, sonnantes,
(et parfois trébuchantes).

Je vous écrirai toujours,
Mais vous n’aurez plus forcément à me lire,
Et passer par la case écran, pixels, photons, toussa.
Je vous mettrai un lien vers des podcasts,
Je ne sais pas encore le nom que je vais leur donner.

Vous avez des idées ?

À vendredi,

Nicolas

P.S. : Ce n’est pas une pirouette. Si vous avez des idées pour le nom du futur podcast du vendredi, je suis preneur.

P.P.S. : Si le mot vénusien vous vient parce que c’est vendredi, cherchez un autre nom svp, parce que j’ai pas vraiment la voix vénusienne…

P.P.P.S. Et je n’ai pas l’intention de me faire opérer pour y arriver.

Suite et fin des P.S. : vous pouvez retrouvert plein d’autres ressources sur : www.sansmonportable.com

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À vendredi, avec enthousiasme.