Avant, je croyais que j’étais productif

Bonjour,

J’ai un ami qui est musicien professionnel depuis un paquet d’années maintenant.
Il s’appelle Kevin Saura et il est doué.
Il a son propre quartet de jazz, mais il joue aussi du rock garage énervé.

Je lui avais rendu service il y a un bout de temps.
Alors il a bien voulu me donner quelques cours de perfectionnement à la guitare.
Ça aurait pu s’arrêter là,

Mais j’ai aussi pris une leçon de vie au passage.

Je vous explique :
Je voulais apprendre des morceaux de Bossa-Nova,
Parce que ça faisait bouger mon corps tout seul,
Ces rythmes, ces syncopes, ces contretemps.
Et puis la douceur des accords aussi m’attirait.

Quand il m’a montré le premier morceau,
Quand j’ai vu les grands écarts,
La rapidité des positions à prendre,
Les mouvements du pouce à synchroniser,
Pour que ça fasse Poum-Tchak, Poum Tchak-Tchack au bon moment.

Je lui ai dit, effaré  :
P’tain, mais c’est ‘achement dur !

Il m’a alors fait un petit sourire.
Puis il m’a répondu :

« Avant, je croyais que je savais jouer de la guitare.
Puis j’ai découvert la Bossa-Nova. »

Pourquoi je vous raconte ce petit bout de vie ?

Pour faire de la pub à Kevin ?
Il n’en a vraiment pas besoin.
Pour parler de musique, histoire de changer ?
Nope,
Je vais encore rester sur mon sillon.

Des fois, nous croyons que nous maîtrisons vraiment un sujet,
Ou un nuage de sujets qui vont dans la même direction.
Le Focus, l’équilibre digital, le moment présent, la respiration,
Nous croyons être suffisamment balèzes pour lancer des uppercuts à la procrastination,
Nous croyons savoir jongler avec le temps.
Nous croyons connaître la musique…

Et puis on découvre la Bossa-Nova !

On croyait qu’on maîtrisait , alors qu’on maîtrisait que dalle.
Dur.

Alors, qu’est-ce qui se passe dans ces cas-là ?
On se dit que c’est trop difficile ?

C’est peut-être une reconversion,
Un nouveau projeeeeeet !!!,
Une bonne résolution qu’on va enfin tenir,
Un changement de cap radical,
Quelque chose qu’on a toujours rêvé de faire…

Ma Bossa-Nova à moi, elle est arrivée il y a un peu plus d’un an.
48 cm, 2,858kg, pas une grande dormeuse du tout.

Comme pour la Bossa
J’ai mesuré aussi les grands écarts,
Entre tout ce qu’il fallait faire, et ce qui était faisable,
J’ai dû m’adapter à la rapidité,
Aux mouvements à synchroniser,
Pour que les contretemps et le rythme à suivre,
Laissent un espace à la douceur.

Mais quand même,
Après un bout de temps,

Je me suis dit, effaré  :
P’tain, mais c’est ‘achement dur !

Pourquoi je vous raconte ce petit bout de vie, bis ?

Parce qu’il y avait deux choses que j’avais négligées,
Quand j’évoquais l’attention, la concentration, le Focus.

J’en parlais alors comme quelque chose de fondamental,
De cette interface entre nous et le monde,
Plutôt comme une philosophie de vie.

« Avant, je croyais que je savais jouer de la guitare.
Puis j’ai découvert la Bossa-Nova. »

Lorsqu’il ne nous reste que quelques heures par jour (par semaine ?…),
Pour être productif,
Pour rester créatif,
Pour passer du temps de qualité avec des amis,
En dehors de la fabuleuse routine des couches, des biberons et des compotes,

Il faut apprendre la Bossa-Nova :
Une nouvelle manière de produire, de créer, de vivre.

Par exemple :
Profiter de manger en silence pour faire une méditation sur le goût parce que le bébé dort juste à côté,
Transformer des changements de couche risqués en exercices de concentration extrême.
Se dire qu’il est hors de question de sortir son portable quand on s’occupe de la créature,
Transformer tous ces trucs de la vie en entraînement de son Focus, plutôt que de continuer à essayer de faire deux choses à la fois.

La bonne nouvelle ?
(J’adore écrire cette phrase),

C’est que grâce à tout le bagage accumulé,
Par cette manière de vivre, pendant des années,
Savoir se concentrer, être présent, maîtriser son équilibre digital,
Nous pouvons nous permettre d’évoluer, nous adapter, pour garder l’essentiel.

Parce que si nous avons une heure seulement devant nous,
Comme je le vis actuellement pendant que je tape ces mots pour vous,
Pas le temps d’aller checker la météo de l’égo sur FB ou Insta.
Pas le temps de scroller jusqu’à son prochain fix de Dopamine.
Quant à la procrastination ?
Lol…

Les deux choses que j’avais négligées ?

Mettre vraiment en application deux moteurs puissants.
L’intention et l’attention.
Avec intensité.

Les deux, en action, s’amplifiant l’un l’autre.

Pour :
Rester productif et créatif.
Tout en gardant la tête hors de l’eau.

Merci Kevin pour ta théorie de l’évolution.

À propos de garder la tête hors de l’eau,
Pour éviter d’être débordé, submergé,
J’ai enregistré une mini-formation,
Mini par son format, mais hyper puissante par son action.

Elle s’appelle Baisser sa ligne de flottaison,
Histoire de descendre son niveau de stress,
Gagner en sérénité,

Et surtout,
Surtout,
Éviter de se retrouver débordé, submergé, sous l’eau.
Tout ça pour moins de 40 euros.


Baisser sa ligne de flottaison

Et vous, c’est quoi votre Bossa-Nova ?

Reprenons le contrôle.

Merci de m’avoir lu,
À vendredi,
Nicolas