Des raisons d’être optimistes

Bonjour,

Une journée est passée et vous ne vous êtes pas encore vraiment posé(e).
C’était peut-être hier, ou c’est même le cas aujourd’hui.
Même pas 4’33“ de pause.
Encore moins d’ennui qui aurait pu être fructueux.
Quant à la délectation de faire une seule chose à la fois, ce sera pour un autre jour plus favorable.
L’envie de changer une motivation en action est pourtant là.
L’envie de transformer une intention en résultat, est présente.
Ces envies, bercées par le roulis des circonstances qui s’enchainent, se sont endormies.

Non !

Faisons preuve d’exagération !
Soyons radicaux !
Voyons deux vérités opposées !

D’un côté, nous n’avons jamais eu autant de temps.
De l’autre, nous n’avons jamais autant manqué de temps.

Comment serait-ce possible ?
Et surtout, comment essayer de mettre cette situation en image ?

Si vous ne le savez pas encore, j’adoooore mettre des images sur les mots.
Peut-être que je suis idiot, quelque part,
Que j’en suis resté aux images.
C’est possible.

En tout cas, quand j’évoque la nécessité de baisser sa ligne de flottaison pour les gens qui sont débordés, submergés, sous l’eau, j’ai comme l’impression que ça parle.
Cette image d’une ligne qui monte et qui descend, en nous, selon notre niveau de stress, est plutôt limpide.

Mais pour le manque de temps à disposition, je cherche l’image juste.
Ce n’est pas toujours facile parce que nous vivons entourés de métaphores usées, de lieux communs poussiéreux, de proverbes mités qui sont parfois même douteux.

Un exemple : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. »
C’est pas hyper positif…

Comment transposer cette métaphore, à un autre domaine ?

Comment appliquer cette idée au temps que nous avons ou dont nous manquons ?
Ce temps que nous pourrions déployer pour nos désirs d’aller vers plus de créativité.

Je vous ai déjà parlé de la créativité et des 4 freins qui empêchent sa manifestation,
Pour passer de la motivation à l’action,
Pour passer de l’intention au résultat.

Ces 4 freins à la créativité sont  :

– Le manque de concentration. Je n’y reviens pas, si vous avez envie de lire tous les bienfaits que l’attention, cette interface entre nous et le monde, peut apporter à votre vie, achetez mon livre. 5 euros pour 52 courts textes. Je mettrai le lien à la fin. Fin de la coupure pub.

– Le stress, le manque d’espace mental. Le fait d’être débordé, submergé, sous l’eau. Quelqu’un ici a parlé de ligne de flottaison ?

– La procrastination et toutes ses couleurs. La procrastination grise, par exemple est celle qui vous tient occupé toute une session de travail sans avoir posé un seul Légo. Pas sûr de la qualité de cette métaphore, mais vous avez compris l’idée de la brique….

– Le manque d’objectif clair. Superflu de vous faire un dessin.

C’est sur que si l’on a un objectif clair, que l’on est capable de se libérer de l’espace mental, que l’on sait se concentrer et que l’on ne repousse pas au premier janvier 2023 la pose du premier Légo, il n’y a pas de raison que ça coince.

Quoi ?
Je ne vous ai pas parlé du temps ?
Celui qui n’a jamais été aussi présent ?
Celui qui ne nous a jamais autant manqué ?

Peut-être se cachait-il entre les lignes…

Ce texte comprend pas mal d’espaces, non ?
Un bon paquet d’interlignes.

Umberto Eco, dans Lector in fabula, écrit :
« Le texte est un tissu d’espaces blancs, d’interstices à remplir »
Pour laisser au lecteur une liberté d’interprétation.

Parallèlement, nos journées, même si elles semblent pleines,
Contiennent également des blancs à remplir.
Et nous le savons bien.

Ces blancs sont des raisons de nous réjouir.
Ces blancs sont des opportunités.
Ces blancs sont de petits « non » en puissance.
Des petits non à dire dès que possible :

Parfois juste dire non à sa télé, (au lieu de lui dire oui par habitude),
Dire non à un fil d’actualité (au lieu de passer 20 minutes à scroller pour rien),
Ne pas réagir aux mails de suite mais définir un moment pour y répondre,
Désactiver les notifications non essentielles,

Reprenons le contrôle.

Merci de m’avoir lu,
À vendredi,
Nicolas

Mon nouveau livre : Un an d’attention