Un an d’attention

Bonjour,

Quand j’ai commencé à vous écrire, en janvier 2021, en utilisant au départ le prétexte des vœux (heureusement, je n’avais pas souhaité grand-chose, j’aurais couru le risque d’être déçu…), je ne savais pas combien de temps ça allait durer.

Je voulais juste que ce soient des pensées fraiches de la semaine, parfois rehaussées de notes plus anciennes : des feuilles de papier, des mémos vocaux, des recherches, pour vous offrir une sorte de chronique chaque vendredi.

Parce qu’on dirait bien que les palabres nous ont manqué, non ?
Les échanges fructueux, les discours qui s’enrichissent au fur et à mesure de la conversation, les discussions animées favorisées par l’heure qui avance et le niveau du flacon qui descend.
Ça semblait juste nécessaire de garder un contact, n’est-ce pas ? Isolés que nous étions, chacun de nos côtés, dans notre kilomètre de périmètre autorisé.

Vous aussi, vous aviez peut-être besoin, envie de garder un contact régulier.
Peut-être vous êtes-vous demandé pourquoi je vous écrivais chaque vendredi ?
Mais si vous vous étiez trop posé la question, vous ne seriez plus là à me lire…

De mon côté, je continuais.
10, 20, 30, 40 chroniques, 50.
Chaque semaine, j’étais heureux de chercher le lundi quel fragment de pensée j’allais étirer, développer, redresser, tailler, faire grandir pour vous offrir un bosquet de mots bien plantés, parfois désordonnés, chaque vendredi.
Des fois j’étais vraiment content.
Des fois j’avais des doutes sur qui me lirait encore.

Et c’est bien normal, dans un processus de création, de passer par des phases où on se demande ce qu’on fout là.
Comme le jour J sur un plateau.
Une représentation 50 fois répétée et puis ça y est, il est temps de lever le rideau.

L’avantage, c’est qu’une semaine c’est bien court. 500 mots aussi, d’ailleurs, alors pas le temps de laisser le trac s’installer.
L’idée chemine du lundi au vendredi, tirée par la locomotive des choses à dire.

Et puis sont venus nos échanges.
Ahhh, nos échanges : les réactions (nombreuses), les ripostes (rares), les merci (merci), les précisions apportées (salutaires), les témoignages (essentiels).

Et puis tout ce chemin de plus d’un an a commencé à avoir une gueule.
Des coups de gueule, d’abord. Des « Je refuse », des déclarations d’Amour à nos sens, des éloges à la lenteur, au Tempo Giusto, des personnages qui reviennent (salut Josiane et Marguerite !), des thématiques déclinées et conjuguées (baisser sa ligne de flottaison), des thèmes affinés (du « Je refuse » aux « Petits non » qui deviennent des « Grands OUI »).

J’ai tout relu.
Réécrit une partie,
Mis cet ensemble en page,
Pris ces chroniques pour en faire des chapitres.
Puis, la manivelle de la compilation a fait son œuvre.

Le deuxième livre est là, deux ans et demi après Les lignes de flottaison.
140 pages distillées avec un point en commun à chaque fois.

La fabuleuse interface qui existe entre nous et le monde.
Celle qui peut nous faire perdre ou gagner du temps.
Celle qui nous maintient en relation avec nos proches.
Celle qui est indispensable à une vie riche.
Celle qui me fait dire que plus il y en a, plus il y a de vie.

L’attention.

Si vous avez aimé me lire.
Si vous voulez vous offrir plus de vie.
Si vous voulez aussi soutenir mon travail.
Si vous voulez offrir plus de vie à un(e) proche.

Tout ça pour la moitié du prix d’une pizza ?

C’est juste ici : Un an d’attention

Merci de m’avoir lu,
À vendredi,
Nicolas