Sobriété ou fin de l’abondance ?

Bonjour ,

Cela fait quelques semaines déjà que l’on nous tanne avec la sobriété.
Comme si c’était une mauvaise nouvelle qui arrive d’un coup.

Oups.
J’ai loupé un épisode ?

Je croyais que la sobriété c’était déjà quelque chose dont on parle depuis des décennies.
En mode :
C’est comment qu’on freine ?

Mais comme j’aime bien les pas de côté,
Je présenterais plutôt la chose comme cela :
C’est maintenant qu’on freine ?
Seulement ?

Le rapport avec l’attention et la créativité ?
J’y viens dans peu de temps.

Mais d’abord, j’aimerais citer Serge Maquis,
« Si Jésus Christ revenait aujourd’hui, ce n’est pas les paralytiques qu’il ferait marcher. Il ferait marcher ceux qui courent. »

On est en plein dedans, non ?
Courir.
Sans cesse.
Sans trop se poser,
Ni nos fesses, ni des questions,
D’ailleurs.

Et si nous profitions de cette pause imposée ?
De cette sobriété qui nous arrive à l’automne ?

Pour nous concentrer sur ce qui devient peut-être un peu moins fréquent.
Pour rallonger les moments précieux,
Pour ralentir un tant soit peu le rythme,
Pour revenir à un peu plus de présence.
Et faire quelque chose de cette intensité qui ressurgit.

Parce que :
Je ne sais pas pour vous,
Mais il semblerait que si l’on doit faire moins,
À plein de niveaux,
Alors, autant le faire mieux.

Avec plus d’attention
(je vous avais dit que j’y serais venu),
Avec un espace mental plus dégagé, histoire de profiter davantage de l’instant,
En s’autorisant des choses nouvelles, différentes,
En se fixant des objectifs clairs, puisque les possibilités risquent d’être plus rares,
Et en mettant en œuvre des choses plus personnelles.

En trois mots : être plus créatifs.
Ensemble.

Alors, pour illustrer un exemple,
Au hasard… la bouffe,

Si les gueuletons entre amis seront plus espacés,
Soyons là, vraiment, avec une table libérée des pixels,
Essayons d’être réellement présents, au lieu de penser à la réunion du lendemain,
Faisons en sorte de nous rendre un tantinet plus audacieux, sans attendre la prochaine fois pour l’être,
Décidons d’apprécier pleinement chaque bouchée, chaque gorgée,
Et si c’est vous qui cuisinez, traitez chaque combinaison d’ingrédients comme une possibilité.

Ce sont là des objectifs qui peuvent paraître ambitieux,
Mais cela pourrait enrichir les moments passés ensemble.
Ils seront peut-être plus espacés,
Mais ils deviendront certainement plus mémorables.

Et comme la sobriété est de mise, je fais plus court, cette semaine.

Merci de m’avoir lu,
À vos carnets et vos recettes,
Et à vendredi,
Nicolas

P.S. À propos de recettes, je vous ai cuisiné une courte playlist  sur le fait de regarder plutôt que voir, d’écouter au lieu d’entendre, de ralentir au lien de speeder et quelques autres ingrédients.

P.P.S. Si vous vous voulez me partager des recettes personnelles sur le comment faire mieux avec moins, je suis preneur.