Le jeu de cartes Inarrêtables !

Toy Story et Vice Versa

Bonjour,

Prenons deux situations diamétralement opposées et établissons ensemble un pont,
Si vous voulez bien continuer cette lecture qui vous apportera quelques pépites, j’en suis sûr.

Je vous ai déjà parlé de Mihaly Csikszentmihalyi,
(Celui qui, en tout, aura passé un an de sa vie à épeler son nom au téléphone.)

Bon, il n’a pas fait que cela, heureusement.
Il a notamment théorisé l’état de Flow.
L’état que nous atteignons lorsque nous sommes complètement absorbés par une tâche.

Pour ses recherches, Mihaly (merci à tes parents pour le choix de ton prénom, ils auraient pu t’appeler Dezsidérius, un autre prénom masculin hongrois…) a étudié la vie et surtout l’œuvre de centaines de chercheurs, de sportifs et d’artistes.

Il a noté qu’ils atteignaient fréquemment un état qu’il a nommé : Flow.
Il a ainsi pu en établir plusieurs caractéristiques.

Pour le Flow :
Il faut que la tâche soit un peu difficile, mais pas trop, pour être suffisamment intéressante à réaliser.
Il y a un état de concentration totale dans le moment présent.
La conscience de soi se dissipe (la faim, la soif, la fatigue).
La notion du temps devient relative, voire même est abolie.
Il y a un résultat immédiat et visible.
Il y a un sentiment de contrôle de la situation.
L’activité est autotélique (elle se suffit à elle-même pour apporter de la satisfaction).

Ça ne vous rappelle rien ?

Je vous ai dit qu’on ferait un pont entre deux situations éloignées, non ?

Prenez un chercheur en blouse blanche, dans son labo, avec ses glyphes écrits à la craie sur son tableau noir, ses tubes à essai et ses protocoles d’étude.

Prenez un basketteur qui s’entraîne dans un gymnase, sa course rapide, ses rebonds élégants et ses gestes aériens.

Prenez un peintre dans son atelier, avec ses vêtements tachés, son chevalet, sa palette et ses pinceaux à la main.

Ils vont être totalement absorbés pendant de longues heures, en état de Flow.

Maintenant,
De l’autre côté, qui semble bien loin,
Imaginez :

Un enfant, dans sa chambre, avec ses jouets favoris, des histoires inventées, des bruitages de bouche, des dialogues surréalistes.

Son jeu est un peu nouveau, mais pas trop ; il va apprendre deux, trois choses au passage.
L’enfant est totalement concentré ; seul existe l’instant présent.
Sa conscience de soi disparaît (bonne chance pour le faire venir à table ou lui dire d’aller se coucher).
Sa notion du temps devient relative (ce qui n’aide pas le point au-dessus).
Il y a un résultat immédiat et visible dans le déroulement du jeu.
Il y a un sentiment de contrôle de la situation, bien sûr.
Et le jeu se suffit à lui -même pour apporter de la satisfaction.

Des points communs entre les trois adultes et l’enfant ?
Plein.

Par-dessus tout  :
Une sensation de maîtrise et de joie.

Et aussi :
Ils sont inarrêtables !

Vous en saurez davantage le 13 janvier.

En tout cas,
Si l’évolution humaine nous a donné et nous donne encore tant de plaisir à jouer et à apprendre,
Il doit bien y avoir une raison.

Merci de m’avoir lu,
À vos carnets,
Et à vendredi,
Nicolas

Pour la recette du Flow, c’est ici (lien YouTube)