Une pépite mouillée et son parfum.
Bonjour,
La semaine dernière, j’ai découvert un mot.
Je ne sais pas pour vous,
Mais chez moi, ça crée toujours un éclat, une braise, pour alimenter de nouvelles combustions.
Ce nouveau mot, c’est : Pétrichor
L’odeur de la terre après la pluie
J’adore les nouveaux mots, au point de parfois les inventer, me les approprier, les transformer,
Comme Joyambuler : déambuler joyeusement (après une pluie tant attendue, par exemple…)
Ou
Tristambuler : déambuler tristement (comme quand ça fait trois semaines qu’il pleut…)
Là, Pétrichor existe vraiment.
Peut-être que ce mot a particulièrement résonné parce que j’ai – vraiment – rêvé de la pluie, dernièrement,
Peut-être que ça a fait écho parce que l’odeur de la terre après la pluie est un endocept.
Et d’ailleurs, au passage, si vous ne connaissez pas encore le mot endocept,
Ce n’est pas exclu que je produise une petite bafouille là-dessus prochainement.
En tout cas, j’aurais pu m’en tenir à la connaissance du mot Pétrichor, et le ranger au placard, dans sa jolie boîte à mots,
Mais j’ai préféré aller voir un peu plus loin.
Fouiller dans ma collection de souvenirs, pour me rappeler quelques grosses pluies rencontrées et leurs parfums,
Me plonger dans cette mémoire, dans ces images mentales et sensorielles jusqu’au sourire.
Je ne fais pas toujours cela.
Personne ne fait toujours cela.
Imaginez que nos souvenirs soient des livres dans une bibliothèque, pour faire une métaphore,
Et que à chaque fois que nous tombons sur un nom inspirant, nous rentrons dans cette bibliothèque,
Avec tous les titres-évocations sur les livres.
Les lire tous ?
Impossible.
Mais pourquoi ne pas creuser un peu ce qui fait particulièrement écho en nous ?
C’est comme ce dont je vous parlais la semaine dernière.
je vous demandais : quelle forme prenaient vos envies, vos élans, vos poussées, vos lancées ?
Quand vous étiez sur le bord de faire quelque chose ou de ne pas le faire.
Quand vous êtes à la tangente, au point de bascule entre y aller ou laisser tomber.
Je ne me suis peut-être pas exprimé clairement.
Simplement :
Quelle sensation mentale, physique ou élan du cœur vous pousse à être curieux ?
(La curiosité étant un élément fondateur de la créativité, ce qui l’air de rien, rend la vie plus intense.)
Pourriez-vous me raconter une histoire de mot nouveau, par exemple ?
Comme on pense avec les mots que l’on a à disposition,
Cela pourrait être enrichissant si vous pouviez partager un ou deux mots avec moi.
Merci de m’avoir lu,
À vendredi et à vos dictionnaires personnels,
Nicolas